Au turbin ! Le podcast qui parle du travail (Saison 1)

La série « J'ai mal à mon hôpital » est consacrée à l'hôpital public, son évolution, ses moyens, à partir d'une réflexion plus globale sur le système de santé. Pour parler de l'hôpital de demain, de ses sources de financement, de sa gouvernance et plus largement des jours heureux du système de santé français j'ai échangé longuement avec André Grimaldi, Professeur émérite de diabétologie à la Pitié Salpêtrière, membre co-fondateur du mouvement inter-hospitalier et co-auteur de l'ouvrage « Santé : Urgence" sortie le 27 mai 2020 aux éditions Odile Jacob. Avec lui nous allons revenir sur la logique marchande avec laquelle il faut rompre et sur la manière dont nous pouvons rebâtir un hôpital public et plus largement un système de santé juste pour toutes et tous sur l'ensemble du territoire.

La série « J'ai mal à mon hôpital » est consacrée à l'hôpital public, son évolution, ses moyens, à partir d'une réflexion plus globale sur le système de santé.Pour ce troisième épisode, nous allons nous intéresser au virage ambulatoire et à ses conséquences sur la prise en charge des patients. Pour comprendre cette incitation à l'ambulatoire, avec la sociologue Fanny Vincent, on a échangé sur cette idée que l'on serait mieux chez soi qu'à l'hôpital, formule chère des défenseurs de l'ambulatoire. Elle reviendra sur la logique gestionnaire qui se cache derrière cette phrase et rappellera les disparités sociales et géographiques d'accès au soin. Puis, nous quitterons l'hôpital pour s'intéresser aux infirmières libérales et à la prolifération de nouveaux acteurs privés qui se retrouvent à gérer les soins à domicile. Marceline, d'abord, nous racontera son quotidien d'infirmière libérale dans une petite ville de la région Centre et nous fera part des différentes évolutions de son métier. Valentine, quant à elle, nous racontera son parcours d'infirmière et nous fera découvrir son métier de prestataire santé. Toutes deux nous feront part des conséquences du virage ambulatoire sur leurs activités et sur la prise en charge du patient.

La série « J'ai mal à mon hôpital » est consacrée à l'hôpital public, son évolution, ses moyens, à partir d'une réflexion plus globale sur le système de santé. Pour ce second épisode, nous allons monter dans les services afin d'être au plus près de l'organisation, de la gestion des lits et du personnel. Souvent éloignés du terrain, étouffés par les tâches administratives, les cadres de santé se retrouvent à gérer au quotidien la pénurie, tant, du personnel, du matériel que des lits. On retrouvera la sociologue Fanny Vincent qui nous rappellera rapidement que les différentes réformes du temps de travail au sein de l'hôpital se sont caractérisées par une intensification du travail et une pénibilité accrue se traduisant notamment par un taux d'absentéisme élevé. Puis, nous entendrons deux cadres de santé qui vont nous faire part des différentes contraintes avec lesquelles ils doivent composer. D'abord Julien, 32 ans, cadre de nuit dans un CHU du sud-est de la France nous fera part de ses premières expériences d'encadrement, de la chasse au temps, temps de pause, temps de transmission, qui vient prendre le pas sur la qualité des soins et les conditions de travail des soignants. Puis on terminera avec Jean, 35 ans, cadre de santé dans un service de réanimation à l'AP-HP. A travers son témoignage, nous comprendrons pourquoi il dispose d'une latitude plus grande que son homologue Julien, pour gérer son service. Sa parole mettra en lumière les effets pervers de la fameuse T2A, la tarification à l'activité, créant des disparités de moyens entre les services. 

La série « J’ai mal à mon hôpital » est consacrée à l’hôpital public, son évolution, ses moyens, à partir d’une réflexion plus globale sur le système de santé. Pour ce premier épisode on va revenir sur les réformes qui se sont succédées ces 20 dernières années et sur ce qu’elles nous disent de la manière dont les différents gouvernements ont géré les questions de santé : le plan hôpital sous Jacques Chirac, l’hôpital patient territoire sous Nicolas Sarkozy ou encore le pacte de confiance de François Hollande. Pour bien comprendre l’esprit de ces réformes et ce qu’elles ont engendré, j’ai interrogé Fanny Vincent, Sociologue et auteur de l’ouvrage collectif « La casse du siècle. A propos des réformes de l’hôpital public », sortie en octobre 2019 aux éditions Raison d’Agir. Puis, nous débuterons notre immersion par l’entrée connue de toutes et tous, parce que nous y avons déjà attendus des heures : les Urgences. Boris, un ancien chef de service nous expliquera les raisons de leur engorgement, nous fera part des tensions entre les services et de l’organisation pyramidale de l’hôpital.

Alors que certains ont choisi de se retirer dans leur résidence secondaire, d’autres se battent pour faire valoir leur droit de retrait, en cette période de coronavirus. Afin de mieux comprendre ce droit de retrait et le quotidien de salariés en activité en cette période de crise sanitaire, j’ai interrogé Martine, factrice, elle a 58 ans et va nous parler de ses 10 premiers jours d’activité depuis l’annonce du confinement, en entendra également Pauline, 22 ans, étudiante et hôtesse de caisse pour financer ses études.  Enfin, pour mieux saisir la notion de droit de retrait et nous rappeler la place du droit du travail dans cette période d’état d’urgence sanitaire, nous entendrons David Van Der Vlist, avocat en droit du travail au barreau de Paris. Il défend les salariés devant le Conseil des Prud’hommes, il est également le secrétaire général du Syndicat des Avocats de France.

Faible rémunération, salariat déguisé, location de compte à des migrants... on va parler des travailleurs ubérisés. Pour réfléchir et interroger l'ubérisation et l'auto entrepreneuriat, j'ai rencontré deux livreurs travaillant pour des plateformes numériques. Saiid, 22 ans, qui a terminé ses études et qui depuis 2 ans est coursier en attendant de trouver un emploi. J'ai échangé avec Bakari, 22 ans Guinéen, en situation irrégulière, qui loue un compte à une tierce personne. Enfin nous entendrons Hélène Stevens, Enseignante chercheuse à l'université de Poitiers. Elle reviendra sur le discours politique de valorisation de l'entrepreneuriat et nous présentera l'enquête collective qu'elle mène actuellement sur les coursiers livreurs à vélo qui travaillent pour les plateformes numériques.

Pour réfléchir et interroger les réorganisations et les fermetures d'entreprises, Nous entendrons Christiane et Martine, toutes deux employées du tertiaire dans une plateforme logistique. Elles nous feront part des différentes réorganisations qu'elles connaissent dans leur entreprise et des inquiétudes qu'elles ont pour leur avenir dans un métier pénible et aux perspectives d'évolution réduites. On entendra François qui nous fera le récit de la fermeture de son usine dans laquelle il a travaillé pendant 30 ans. Enfin nous entendrons Anne Bory Enseignante chercheuse en sociologie à l'université de Lille. A partir d'une recherche collective sur la fermeture de l'usine Molex, elle nous apportera un éclairage sur les vécus des salariés et les stratégies des entreprises dans une économie globalisée.

Faire sa place dans le monde des moustachus reste encore difficile pour les femmes ! Pour réfléchir et interroger l'expérience des femmes dans le syndicalisme j'ai rencontré Clara qui milite à la CGT depuis 25 ans, elle nous fera part de son engagement total et absolu. J'ai échangé avec Marie-Claude syndiquée à la CFDT depuis 10 ans, et cadre dans une grande entreprise anciennement publique. Nous verrons comment la création d'un réseau femme lui a permis de mieux vivre son implication syndicale. Enfin nous entendrons Cécile Guillaume, sociologue et chercheuse à l'université de Roehampton en Angleterre. Ses travaux de recherche portent sur la défense des intérêts des femmes au travail dans les syndicats. Elle nous dira qui sont ces femmes qui se syndiquent, militent, et ô combien les syndicats ont du chemin à faire notamment sur les questions de genre...

Métro, bus, tramway, voiture diesel ou non, on va parler de ces déplacements quotidiens qui pour certains salariés peuvent s'apparenter à un parcours du combattant. Pour réfléchir et interroger les trajets domicile travail, j'ai rencontré Josy, 51 ans, secrétaire médicale, qui affronte ses 2h30 de transports par jour avec patience et vigilance. Après sa nuit de travail en tant que chef de chantier, j'ai retrouvé sur une péniche, Gilles, 41 ans, qui alterne entre voiture, moto et RER. Enfin, nous entendrons Hélène Nessi, Urbaniste, Enseignante chercheure à l'université Paris Nanterre qui a étudié les pratiques de mobilité en Ile-de-France.