Afrique 360°

Malgré la signature de l’accord de paix de 2018 mettant fin à la guerre civile, le Soudan du Sud est plongé dans une nouvelle crise politique, aggravée par une situation économique et humanitaire très difficile. Pour analyser les risques d’un retour à la guerre, Rinaldo Depagne et sa co-présentatrice exceptionnelle, Liesl Louw-Vaudran, reçoivent Emmanuelle Veuillet, chercheuse sur le Soudan du Sud à l’EHESS et à l’IMAF. Ensemble, ils examinent les conséquences sur la stabilité du pays de la rivalité politique entre le président Salva Kiir et son ex-vice-président et leader de l’opposition, Riek Machar, notamment à la suite de l’arrestation de ce dernier. Ils tentent de mieux comprendre ce qui motive le président Kiir à vouloir imposer comme successeur l’entrepreneur Benjamin Bol Mel, et ce, malgré les critiques. Ils examinent les conséquences de la guerre au Soudan voisin sur l’économie du Soudan du Sud, en particulier sur ses revenus pétroliers. Ils s’interrogent également sur le soutien militaire ougandais aux forces gouvernementales sud-soudanaises. Enfin, ils évoquent le rôle de la communauté internationale et des organisations multilatérales dans l’apaisement des tensions.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur le Soudan du Sud.

Âgé de 92 ans, le président camerounais Paul Biya briguera un huitième mandat lors de l’élection du 12 octobre 2025. Pour analyser les incertitudes entourant ce scrutin, Enrica Picco et Rinaldo Depagne reçoivent Paul-Simon Handy, directeur général pour l’Afrique de l’Est et représentant auprès de l’Union africaine à l’ISS, ainsi que Stéphane Akoa, politologue et chercheur à la Fondation Paul Ango Ela. Ils évoquent la frustration croissante des électeurs face aux difficultés économiques et à l’immobilisme politique de leur pays, et analysent le désir de changement grandissant des Camerounais. Ils expliquent la faiblesse de l’opposition et ses difficultés à proposer une alternative crédible au parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Ils s’interrogent sur les risques de voir les tensions ethno-politiques et le mécontentement des communautés négligées par le pouvoir central entraîner des violences. Ils mesurent également l’impact sur la participation des électeurs touchés par ces crises du conflit séparatiste anglophone ainsi que de l’insurrection Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays. Enfin, ils abordent les mesures concrètes pour préparer l’éventuelle succession de Biya.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur le Cameroun et lisez notre dernier briefing : Cameroun : prévenir les troubles à l’approche du scrutin présidentiel.

En compagnie de Jean-Marie Guéhenno, ancien président de l’International Crisis Group et ancien secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Enrica Picco et Rinaldo Depagne reviennent sur trois décennies d’opérations de maintien de la paix en Afrique et de travail de Crisis Group. Ils analysent l’adaptation de ces opérations à l’évolution des conflits sur le continent et à l’émergence d'un monde multipolaire. Ils évaluent également l’état du multilatéralisme africain aujourd’hui et les divisions qui l’affaiblissent. Ils examinent le remplacement des partenaires traditionnels de l’Afrique par de nouveaux acteurs – tels que la Russie et la Chine, mais aussi la Turquie et les pays du Golfe – dans la prévention et la résolution des conflits. Ils explorent l’idée d’un multilatéralisme économique, notamment dans le domaine énergétique, qui pourrait favoriser la croissance du continent. Enfin, ils évoquent les raisons qui ont mené à la création de Crisis Group en 1995, ainsi que la manière dont l’organisation s’est adaptée au nouveau contexte mondial.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur la Diplomatie Multilatérale.

Le 27 juin dernier, la RDC et le Rwanda ont signé un accord de paix à Washington pour mettre fin aux affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, qui ravagent l’est de la RDC. Pour analyser les principaux enjeux de cet accord, Enrica Picco et Rinaldo Depagne reçoivent Onesphore Sematumba, analyste senior pour la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi à l’International Crisis Group, et Jason Stearns, co-fondateur du think tank Ebuteli et du Groupe d’étude sur le Congo. Ils identifient les dispositions les plus notables de cet accord et leur impact sur la vie des populations du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, deux provinces de l’est de la RDC occupées par le M23 depuis plus de six mois. Ils replacent également l’accord de Washington dans la nébuleuse d’initiatives diplomatiques engagées ces trois dernières années et examinent les coulisses du rôle de facilitateur joué par les États-Unis. Enfin, ils analysent les défis à relever pour mettre en œuvre cet accord sur le terrain et évoquent des mesures concrètes pour donner une chance à la paix.Note : ce podcast a été enregistré à la veille de la signature de la Déclaration de principe entre le gouvernement de la RDC et le groupe rebelle M23 à Doha, au Qatar. Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur les Grands Lacs et lisez notre dernier Q&A sur l’Accord de paix RDC-Rwanda : le plus dur reste à faire.

Depuis le début de la guerre au Soudan voisin en avril 2023, le Tchad a accueilli environ un million de réfugiés soudanais. En compagnie de Charles Bouëssel, analyste pour l’Afrique centrale à International Crisis Group, Enrica Picco et Rinaldo Depagne analysent les principaux défis auxquels le gouvernement tchadien est confronté en raison de cette gigantesque crise humanitaire. Ils décrivent la dégradation des conditions de vie déjà précaires dans les provinces de l’est du pays, notamment le Ouaddaï, ainsi que l’augmentation de la criminalité et des tensions entre réfugiés et populations locales. Ils expliquent comment le Tchad facilite l’appui des Émirats arabes unis aux Forces de Soutien Rapide, une des parties au conflit au Soudan, tout en essayant d’éviter une escalade de tensions avec l’autre belligérant, l’armée soudanaise. Ils examinent également l'impact de la guerre au Soudan sur la situation politique interne au Tchad, où l’élite au pouvoir est divisée sur la position à adopter dans cette guerre. Enfin, ils évoquent le remplacement de la France, allié historique du Tchad, par de nouveaux partenaires internationaux.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur le Tchad, le Soudan et lisez notre dernier photoreportage sur Les répercussions de la guerre au Soudan dans l’est du Tchad.

En octobre 2025, les Ivoiriens se rendront aux urnes pour élire un nouveau président. Pour analyser les principaux enjeux de cette présidentielle, Enrica Picco et Rinaldo Depagne reçoivent Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du think tank WATHI. Ensemble, ils examinent les facteurs qui risquent d’entraîner la Côte d’Ivoire dans une nouvelle crise électorale, après celle de 2020 qui a fait 85 morts et 500 blessés. Ils débattent notamment de l'absence des deux principaux candidats d'opposition, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, et de la fragilité historique du dispositif électoral dans le pays. Ils analysent également l’évolution du contexte régional, ainsi que l’émergence et le rôle de nouveaux acteurs dans la région, comme la Russie. Enfin, ils s'interrogent sur le paradoxe qui caractérise la Côte d'Ivoire, un pays économiquement solide mais qui reste très fragile sur le plan politique.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur la Côte d’Ivoire.