Afrique 360°

En compagnie de Niagalé Bagayoko, présidente de l'African Security Network et enseignante à SciencesPo Paris, Enrica Picco et Rinaldo Depagne reviennent sur les principales tendances qui ont marqué l’Afrique en 2024. Ils discutent du succès du souverainisme et de l’arc de crise qui traverse le continent, du Sahel central jusqu’à la Somalie. Ils analysent également l'émergence, sur la scène africaine, d'un nouveau modèle multipolaire, marqué par l’arrivée de nouveaux acteurs internationaux et le retrait de plusieurs partenaires occidentaux. Ils examinent les tensions croissantes entre les pays de la Corne de l’Afrique et la probabilité que ces rivalités se concrétisent par la création de nouveaux Etats. Enfin, ils évoquent les crises susceptibles de se prolonger en 2025 et les opportunités pour les pays africains de renforcer leur position sur la scène internationale.Cliquez ici pour écouter sur Apple Podcasts ou Spotify.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur l’Afrique et  lisez notre dernier rapport sur Le tournant souverainiste au Mali : ajuster la trajectoire.

L’attaque lancée contre l’armée tchadienne par l’une des deux principales factions de Boko Haram, le JAS, le 27 octobre dernier a replacé le mouvement jihadiste sous l’attention médiatique. En compagnie de Vincent Foucher, chercheur au CNRS et ancien analyste à Crisis Group, Enrica Picco et Rinaldo Depagne analysent les raisons de cette attaque et la réponse du gouvernement tchadien. Ils examinent les divergences croissantes entre le JAS et sa concurrente l’État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP). Ils évaluent les conséquences liées à un éventuel retrait tchadien de la Force Multinationale Mixte créée en 2015 avec le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Bénin pour lutter contre Boko Haram. Enfin, ils discutent des différences entre la présence jihadiste dans le bassin du lac Tchad et au Sahel central et évoquent les solutions innovantes mises en place par le Nigéria pour limiter l’expansion de Boko Haram dans le nord-est de la fédération.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur l’Afrique de l’Ouest et le Tchad.

Cette année, des inondations ont ravagé des régions entières de plusieurs pays africains et coûté la vie à des centaines de personnes, ayant un impact dévastateur sur les infrastructures et les économies des pays concernés. Ces événements font-ils monter le risque de conflit dans ces régions ? En compagnie de Catherine-Lune Grayson, chargée du travail de recherche et d’influence du CICR sur le changement climatique, Enrica Picco et Rinaldo Depagne, analysent le lien complexe entre conflit et climat. Ils examinent la corrélation entre vulnérabilité au changement climatique, capacité d’adaptation limitée et conflit armé. Ils discutent des cas dans lesquels certains changements climatiques ont déjà exacerbé des tensions intercommunautaires dans des pays fragiles, comme dans les conflits agropastoraux. Ils évoquent enfin l'impact des engagements internationaux sur le climat ainsi que les mesures prises par les communautés locales pour s'adapter aux dérèglements climatiques. Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur Climat, Environnement et Conflit.

En septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger créaient l'Alliance des Etats du Sahel (AES), un pacte de défense mutuelle entre ces trois pays. En compagnie de Jean-Pierre Olivier de Sardan, professeur franco-nigérien à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Marseille, et de Jean-Hervé Jezequel, directeur du projet Sahel à International Crisis Group, Enrica Picco et Rinaldo Depagne dressent le bilan de la première année d’existence de cette nouvelle organisation qui bouscule l’ordre régional. Ils constatent une dégradation continue de la situation sécuritaire au Sahel central — comme l’attaque du 17 septembre à Bamako le démontre — qu’aucun des membres de l’AES n’a su enrayer. Ils examinent également les tendances communes et les différences entre les nouvelles formes de gouvernance qui émergent dans ces trois pays sahéliens. Ils analysent enfin les conséquences de la rupture avec les partenaires occidentaux et leur remplacement par de nouveaux partenaires internationaux. Cliquez ici pour écouter sur Apple Podcasts ou Spotify.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur le Sahel.

Dans   l’est du Congo, l’offensive du Mouvement du 23 mars (M23)  s’est  intensifiée et les rebelles ont récemment occupé des villes au-delà de leur traditionnelle zone d’influence. Pour analyser ces derniers développements , Enrica Picco et Rinaldo Depagne reçoivent Richard Moncrieff, directeur du projet des Grands Lacs, et Onesphore Sematumba, analyste pour la RDC et le Burundi à International Crisis Group. Ensemble, ils examinent le soutien du  Rwanda aux rebelles du M23 ainsi que la multitude d’acteurs armés impliqués dans ce conflit. Ils décrivent également la position stratégique de Goma, chef-lieu du Nord Kivu, et la situation humanitaire catastrophique dans cette ville. Ils évaluent enfin les risques d’un conflit direct entre la RDC et le Rwanda et les efforts  diplomatiques pour trouver une solution politique à crise.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur les Grands Lacs.

La dernière tournée africaine du ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a consolidé un peu plus l'influence de Moscou sur le continent africain. Pour analyser les principaux objectifs de la Russie en Afrique, Enrica Picco et Rinaldo Depagne reçoivent Tatiana Smirnova, chercheuse à l’Université de Sherbrooke à Montréal, et Maxime Audinet, chercheur à l’IRSEM. Ensemble, ils examinent la stratégie d'influence bicéphale de la Russie, animée à la fois par le pouvoir de l’Etat et par des entreprises privées. L’une des ces entreprises est le groupe paramilitaire Wagner qui a survécu à la mort, en août 2023, de son patron Evgueni Prigojine et reste un des outils principaux de la coopération croissante dans le secteur de la défense entre Moscou et ses partenaires africains. Enrica Picco et Rinaldo Depagne évoquent enfin avec leurs deux invités les campagnes informationnelles que le Kremlin mène pour séduire les populations locales et discréditer l’Occident.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez nos pages sur l’Afrique Centrale et le Sahel.

Le 29 mai 2024, les électeurs sud-africains se rendront aux urnes pour choisir un nouveau parlement, trente ans après les premières élections démocratiques qui ont mis fin à l’apartheid et amené l’ANC au pouvoir. En compagnie de Koffi Kouakou, analyste des affaires politiques africaines et professeur à la Wits School of Governance à Johannesburg, Enrica Picco et Rinaldo Depagne expliquent pourquoi ce vote pourrait représenter un tournant historique pour l’Afrique du Sud, un pays actuellement confronté à une crise sociale et économique sans précédent. Ils évoquent les conséquences d’une perte possible par l’ANC de sa majorité absolue. Un tel cas de figure obligerait le parti de Nelson Mandela à former une coalition, au moment même où l’Afrique du Sud est traversée par un fort courant populiste. Ils analysent les principaux défis auxquels le prochain gouvernement devra faire face, notamment le chômage, l’insécurité et la corruption.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page sur l’Afrique du Sud.

Après presque une décennie d’insurrection jihadiste et de détérioration de la situation sécuritaire, des régimes militaires ont pris le pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Ces bouleversements ont profondément affecté la condition féminine au Sahel. A l’occasion de la Journée internationale des Femmes du 8 mars, Enrica Picco et Floor Keuleers analysent l’impact de la division des genres sur ces crises et conflits dans la région en compagnie d’Oumou Sall Seck, maire de Goundam au Mali, et d’Ornella Moderan, experte en sécurité, gouvernance et égalité des genres au Sahel. Elles examinent le phénomène de féminisation des conflits et comment les groupes armés ciblent les femmes et les hommes de manière différente. Elles expliquent pourquoi il est nécessaire que les femmes puissent participer aux efforts de prévention et de médiation des conflits et analysent leur place dans la vie politique malienne aujourd’hui.Pour plus d’informations sur les thèmes discutés, visitez notre page Genre et Conflit.