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  • 54. Violette, des fleurs dans les cheveux

    56:23
    Violette. Voici Violette. C’était ma première interview ce jour-là, à Lons le Saunier. J’ai mis 6 mois à digérer cette rencontre et vous permettre de l’écouter. Parfois les témoignages sont si forts qu’il me faut du temps pour ré-écouter, je préfère vivre avec la rencontre dans mon esprit pendant un moment. Mais pour tout vous dire, j’avais hâte de m’y mettre. J’avais hâte d’entendre le rire de Violette, sa vivacité et la lumière qu’elle dégage. Il faut vous l’imaginer rieuse avec des fleurs dans les cheveux. Certes, elle est plus jeune que les mamies que j’enregistre normalement, mais elle avait tant à dire, tant à partager. Moi, elle m’a fait pleurer et rire, elle m’a fait du bien.Merci Violette pour tes mots, ton partage et ce bout de vie. Je sais à quel point livrer son histoire est parfois un grand remue ménage, et comme parfois on préférerait ne pas tout remuer. Je te l’ai dit, mais je te le redis : merci d’avoir voulu revivre ça avec moi. Merci d’avoir mis des mots si juste sur les violences faites aux femmes, sur la sexualité et sur la perte d’un enfant. Merci d’avoir été toi, si entière. Il y a des voix que l’on oublie pas, je n’oublierai pas la tienne. CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief

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  • 53. #53 - Bernadette, réconcilions-nous

    28:35
    Aujourd’hui, le 22 janvier, c’est la journée de l’amitié franco-allemande. Pour nombreux d’entre nous, ça ne veut pas dire grand-chose. Alors j’ai eu envie d’entendre une de celles pour qui ça veut dire beaucoup. Vous allez donc entendre Bernadette nous raconter son travail pour la réconciliation franco-allemande. Je trouve son histoire si inspirante, alors que nous vivons une période d’énormes tensions internationales, il ne faut jamais oublier que son voisin, selon les mots de Bernadette “n’est pas plus bête et nous ressemble beaucoup, il suffit juste de le connaître”. Un grand merci Bernadette de m’avoir livré tes souvenirs. Je sais que parfois les dates et mémoires s'emmêlent dans ta tête avec l’âge, alors merci d’autant plus d’avoir eu le courage de parler à mon micro. Mais du courage, ce n’est pas ce qui t’a manqué ! T’écouter ma fait du bien, m’a permis de me rappeler pourquoi l’Europe, comment et grâce à qui on a construit cela et surtout me rappeler sans cesse qu’il faut se forcer à aller connaître et vivre avec les autres, c’est le seul moyen de ne pas se taper sur la tête comme tu le dis si bien. Un grand merci au fond citoyen franco-allemand pour leur soutien dans cet épisode.
  • 52. #52 - Marie-Jo, se libérer

    39:56
    Marie-Jo a une vie digne d’un roman de Zola. Je vous préviens direct, car les prochaines minutes ne seront pas faciles à écouter. Ce n’est pas ma plus belle interview, j’ai été prise de court par la brutalité de sa vie et la netteté de son propos. Je m' excuse d’avance. C’est la première des femmes que j'ai interviewée à mettre les mots sur les choses qui lui sont arrivées, à dire tout haut ce que beaucoup de femmes de cette génération taisent. C’est la bonne semaine pour écouter Marie-Jo, hier c’était la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Alors pour toutes les femmes et pour elle, écoutons.Ce qui me frappe chez Marie-Jo c’est sa résilience et la vitalité qui pétille dans ses yeux. Malgré tout et malgré les épreuves, elle était là, devant moi, droite, digne et belle. Elle est restée prendre un café sur le stand, je la voyais rire, discuter et échanger avec les passants. Aujourd’hui encore je me demande comment font les Marie-Jo pour rester debout, pour encaisser et pour garder le cap : nourrir et élever leurs enfants, seule. Marie-jo je voulais vous dire un immense merci car vous êtes la première à avoir dit les vrais mots : viol conjugal. Nombreuses sont les femmes passées à ce micro qui l’ont subi mais vous êtes là première à me le dire tout haut. Je crois qu’il faut que nous l'entendions, que nous le répétions car malheureusement aujourd’hui encore, c’est un tabou. Je sais combien cet entretien à été remuant pour vous et comment c’est parfois lourd de remuer son passé. Pour toutes les femmes et tous les hommes qui vous ont écouté, je vous remercie. CréditsRéalisation, montage et mixage : Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief
  • 51. #51 - Roselyne, actrice de sa vie

    41:16
    Roselyne c’est un rayon de soleil jurassien. J’ai échangé avec elle sur sa vie, sa carrière et ses choix. Nous n’avions pas encore eu de femmes actrices vivant leur passion tout en étant mères. C’est un récit unique et touchant. Bonne écouteChère Roselyne, chère fée bucheronne. Merci pour cet échange, ces couleurs que tu as mis dans ma tête et ces envies de randonnées dans le Jura. Ta vie, ancrée dans la liberté, l’engagement et l’amour m’a fait du bien à raconter. A très vite, ici ou ailleurs.CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief
  • 50. #50 - Annie, lédonienne rieuse

    27:08
    Annie a l’accent jurassien et le sourire aux lèvres. Plusieurs fois durant cet échange elle s’est prise de fou rire en me racontant sa vie. Annie nous parle d’une époque où l’on marche 7 km pour aller à l’école avec des sabots de bois et où l’on va au bal tous les samedis.J’ai écouté la vie d’Annie sur cette place de Lons le Saunier, chaque fois qu’elle racontait un passage de sa vie, sa main me montrait une direction, comme pour me dire que ça avait eu lieu là, cette histoire-ci. Je crois qu’on découvre un endroit en découvrant ses habitants et habitantes. Alors merci Annie, maintenant Lons-le-Saunier a une autre teinte.Cet épisode a été enregistré sur une place de Lons le Saunier pour les journées du patrimoine et du matrimoine. On a été invité par Mathilde Auvillain et l’association La Grappe à enregistrer les mamies lédoniennes. Vous verrez, parfois on entend des enfants qui rigolent, le vent qui se lèvent et des voix autour… j’étais dans une caravane avec mon micro et les mamies !CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief
  • 49. #49 - Florence, révoltée heureuse

    56:03
    Florence c’est une rencontre qui change le cours d’une vie. Pour la militante que je suis, échanger avec Florence était un vrai cadeau. Elle raconte le début du mouvement féministe comme elle l’a vécu. Elle rappelle ce qu’est la joie militante et nous permet de ne pas oublier d’où nous venons. C’est grâce à des Florence que j’ai pu avoir un enfant quand je voulais. C’est un épisode particulier car Florence c’est un peu une star, c’est donc notre première mamie connue. On a pour habitude d’enregistrer des anonymes et bien aujourd’hui vous écouterez la grande Florence. Pour aller plus loin je vous invite à lire les ouvrages de Florence et signer sa pétition :https://www.babelio.com/auteur/Florence-Montreynaud/3054https://zeromacho.frFlorence, je voudrais te dire un grand merci pour ton courage, ton intelligence et ta générosité. Merci d’avoir nourri mon engagement et de lui avoir donné plus de profondeur. Le 28 septembre prochain, je scanderai comme chaque année “un enfant si je veux, quand je veux” avec une pensée émue pour toi et tes camarades qui l’ont scandé il y a 50 ans. 
  • 48. #48 - Betty, la vie à haute allure

    30:23
    Betty habite un appartement dans le 16ème à Paris. Elle est coquette, ultra dynamique et franchement sublime. Sa vie… c’est un voyage incessant entre le brésil et la France. Betty elle fait tout avec une modernité décapante, sans même sans rendre compte. Femme indépendante, travailleuse et rieuse… elle inspire la joie.La vie de betty c’est un voyage à bord du bateau Rio-Paris s’achève. Comme toute croisière, on en a bien profité, malgré les quelques remous, jamais on s’est demandé comment le bateau marchait et ce qui avait fallu comme énergie pour faire bouger ce paquebot. La vie de Betty c’est un peu ça, elle fait tout avec naturel, comme si c’était facile. Comme si c’était facile de divorcer, au brésil, dans les années 70, comme si c’était facile d'élever seule, ses 4 enfants, avec une carrière de styliste, comme si c’était facile de tout quitter pour revenir en France après tant d’années et de souvenir à l’autre bout du monde. Betty, merci. Pour ce voyage, votre temps, votre vitalité et ces yeux rieurs que je garde en mémoire. Et merci aussi, grâce à vous je suis allée acheter mon premier deux pièces depuis l’adolescence… depuis je me sens forte comme une Betty quand je le porte ! CréditsRéalisation, montage et mixage : Marion de Boüard et Héloïse PierreIdentité sonore : Christopher NobleIdentité Visuelle : Jeanne Dufief